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La JL sur le toit de l’Europe ?

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Finale 3

Au début de son histoire (récente quoi que), Louis Malecki vise la pro A. Nous sommes en 1988, la JL joue en NM3. A l’issue de cette saison, elle descendra en NM4 et repart avec à sa tête un nouveau coach, Pierre Murtin et Julien Desbottes à la mène. C’est le début de l’épopée.

L’histoire un éternel recommencement ?

Montée en N3 pour 2 saisons, puis la N2, là encore pour 2 saisons. C’est l’époque de la « bande » à Nordmann, Tissot, Monnet, Boivin, Serrano… Le rêve (prédiction ?) du président Malecki prend forme. Il sera concrétisé en 96 avec le titre de champion de France N1 et 2 saisons passées à ce niveau et la montée en PRO B. Puis le graal avec la montée en Pro A en 2000 et le titre de champion de PRO B en poche.

Cela fait maintenant 27 ans que le club évolue entre les 2 divisions de l’élite du basket. 7 ans en Pro A (de 2000 à 2007), 7 ans en Pro B (2008 à 2014), une saison 2014-2015 en Pro A avant de retrouver la Pro B pour 2 saisons (2015-2017) et depuis les 2 pieds bien ancrés dans l’élite Française.

En 2010 Julien Desbottes devient président de la JL Bourg et, comme son coach (Louis Malecki) à l’époque où il évoluait en U18 France il nourrit de solides ambitions pour la JL Bourg et pense dans un coin de sa tête à l’Europe.

L’Europe arrive pour les Bressans en 2020 avec un top 16 pour la 1e année, une élimination en phase de poule en 2021-2022, un 8e de finale en 2022-2023 et… une finale cette année en 2024.

Car oui, la JL Bourg s’est offert une finale de la 2e division Européenne (Eurocup) face à Paris.

Match 3 épique face à Besiktas

Pour rallier la finale, les Bressans de Fred Fauthoux ont du se sortir des « griffes » du Besiktas Istanbul, au CV plus ronflant, sur la scène Européenne que les Bressans. Mais au final ce sont bel et bien les gars de la Bresse qui se sont imposés à l’issue d’un match 3 incroyable.

Ekinox pleine à craquer faisant un bruit assourdissant, entonnant à capela la marseillaise (qui aura encore plus de sens lors de la finale 100 % française face à Paris) et faisant vibrer les murs de l’enceinte.
Une présentation de l’équipe Turque sous les sifflets, avec les joueurs entrant sur le parquet sans que l’on puisse entendre leurs noms.

Un début de match avec 4 fautes contre Besiktas en 2 mn de jeu provoquant la colère du coach Serbe Dusan Alimpijevic (qui se fera exclure dans le 4e quart temps). Le match est tendu, âpre, dur, long… 30 mn pour le premier quart temps. 1 heure pour la première mi-temps en faveur de la JL Bourg 44-41.

Un espoir nommé Maxime Courby

A la fin du 2e quart, Delgado (pas le cycliste, mais le Dominicain de 2m08) se chamaillent avec Bodian Massa. Les 2 joueurs regarderont la fin du match à la télé dans les vestiaires. Cela « libère » Maksim Salash qui se joue de la défense Turcs. Marko Simonovic, le tank Monténégrin est trop lourd face au jeu de jambes de Salash. Alors que Beiktas lance le jeune espoir turc (2m16) Samet Yigitoglu pour tenter de contre carrer l’impact de Salach, il s’avère trop tendre face à l’expérience du Biélorusse. Mais il lui faut souffler un peu et Fauthoux lance un « jeune espoir », Maxime Courby. Et contrairement au jeune Yigitoglu, Maxime va faire superbement le « job ».
Le capitaine de la jeu, qui n’a pas encore joué en Eurocup dans ces play off va plier l’affaire avec 2 tirs bonifiés, inspirant un 3e de Zaccharie Risacher (75-60), la messe est dite. Besiktas rompt. Les fautes pleuvent sur les Turcs et la JL s’envole. Le public n’a plus qu’à savourer sa qualification amplement méritée pour la finale de l’Eurocup. (victoire 83-69 et 2-1 sur l’ensemble des 3 manches)

Ekinox exulte, vibre, s’enivre, rêve, chante… de plaisir.

3 clubs français en Euroligue

Avec cette victoire, et une finale 100 % française (la 2e de l’histoire après Chalon vs Nanterre en FIBA), la France aura 3 équipes en Euroligue la saison prochaine : ASVEL (licence A pour 10 ans), Monaco (Certainement dans le Top 4 de l’euroligue cette année) et le vainqueur de la finale de l’eurocup (Paris ou… Bourg). Même si une qualification de Bourg mettrait les dirigeants de l’Euroligue dans l’embarras puisque ce n’est pas le candidat « idoine » aux yeux de l’instance Européenne. Pour rappel, en son temps, la JL n’était pas le favori de la LNB pour se mettre à la table des grands avec sa « modeste » salle Amédée Mercier. Mais elle a montré que sa place n’était pas immérité. Alors… On refait l’histoire ?

JL vs Paris, le tub de cette fin de saison ?

Les 2 clubs actuellement 3e et 4e de la Betclic élite vont se retrouver les 9 avril pour le premier match de la finale au pied de la tour Eiffel. Viendra le match retour au pied de l’église de Brou, vendredi 12 avril. Puis une belle potentielle à Paris le 15.
Cette finale opposera les 2 meilleurs équipes actuelles en Europe. Paris ne s’est incliné qu’à une seule reprise depuis le début de la compétition. Les Bressans, 2 fois.

Parisiens et Bressans se retrouveront ensuite pour le match retour du championnat le 28 avril et pourront ensuite croiser le fer lors des play off pour le titre…

Mais en attendant, tout le basket Aindinois va suivre la finale avec des yeux de chimères pour continuer à rêver. La JL version Amédée Mercier a fait rêver des générations. La JL version Ekinox fait rêver la 2e génération. L’histoire est en marche. C’est un éternel recommencement. C’est… « une vie » !

Bravo à la JL Bourg dans son ensemble pour ce parcours en attendant la cerise sur le gros gâteau.