2e épisode de notre « focus » sur le cancer du sein dans le cadre d’octobre rose, avec Karine Debiesse Tixier, secrétaire générale du comité de l’Ain et ancienne co-présidente du BB Revermont.
Comme Delphine Chapeland, Karine a eu maille à partir avec le crabe : « Il a été pris « tôt » lors d’un banal examen. Je n’avais aucune douleur et sans un rendez-vous, je ne me serais certainement aperçu de rien et les conséquences auraient peut être été plus grave. »
C’est en décembre 2020 que Karine est malheureusement « reçue » à l’examen et Karine opte pour l’opération qui est prévue dans la foulée en janvier 2021, pour enlever la tumeur de ce cancer hormonal « Pour éviter l’hormonothérapie, j’ai subi une 2e opération en décembre 2021, pour éviter de subir un traitement médicamenteux longue durée. » S’en suit une période de rayons de mars à avril.
Habituée à faire du sport, Karine tente de reprendre une activité physique en septembre 2021, puis en février 2022 : « Les 2 premières fois c’était trop compliqué. J’étais faible. J’imaginai pouvoir reprendre « facilement », sans passer par une phase de transition, mais j’avais tort. Le « basket santé » ou le « sport santé » est une étape à ne pas négliger pour retrouver un rythme sans brûler les étapes. » La 3e tentative sera la bonne, puisque depuis septembre 2022 (c’est tout neuf), la tête et les jambes sont là pour lui permettre de faire du badminton à Marboz.
Karine regrette cependant le manque de prise en charge durant cette période : « Nous sommes un peu livrées à nous même. Nous devons déjà faire face à une maladie grave. Un traitement lourd. Physiquement et moralement la situation n’est pas tip-top, et nous devons nous motiver pour retrouver une forme acceptable après. Il n’y a pas de programme de ré-athlétisation spécifique. Etre accompagnées, encouragées dans ces moments là serait un plus indéniable. »
Karine n’a que peu modifié son emploi du temps malgré la maladie. Elle a repris son activité professionnelle à l’aide d’un mi-temps thérapeutique dans un premier temps. Elle a aussi gardé ses activités au sein du comité de basket tout en gardant le sourire et une belle disponibilité physique et intellectuelle. Certains découvriront peut être qu’elle a été malade à travers cet article.
Face à ce fléau qui touche encore une fois près d’1 femme sur 8 en France, Karine veut sensibiliser elle aussi toutes les femmes : « C’est une maladie silencieuse, perverse et sournoise. Sans signe, si ce n’est une grosseur anormale, qui peut surgir du jour au lendemain, on peut se retrouver en salle d’opération, sans rien comprendre. Il est donc important de se palper régulièrement, sans tomber non plus dans la paranoïa. Plus le cancer est pris tôt, plus on a de chance de le soigner. »
Karine ne sait pas vraiment si elle est guéri ou pas et dans un rire rocailleux : « Je vis avec mon cancer. C’est mon meilleur ami qui ne me quitte plus. Nous ne nous entendons pas toujours très bien, mais on fait de la co-location. »
Comme chaque année, Karine prend la direction de Saint Amour pour faire une marche avec ses amies mais précise quand même : « Marcher contre le cancer c’est bien, se faire dépister c’est mieux. »