Samedi soir, à l’occasion du match de betclic élite entre les Mets de Boulogne et la JL Bourg, tous les regards étaient braqués sur Victor Wenbanyama, jeune joueur de 18 ans, promis au « first pick » de la draft NBA de 2023.
L’attractivité de ce prodige aura servi la cause de l’arbitrage. En effet, dans une salle d’Ekinox à guichets fermés, le comité de l’Ain a organisé la Journée Nationale de l’Arbitrage (JNA). Avant la rencontre, Joël Robin et Thierry Muzy étaient accompagnés d’une 50aine de jeunes arbitres Aindinois pour une rencontre avec les officiels de la soirée : Hugues Thepenier, Ahmed Ait Bari, Jordan Wallet, les arbitres de la rencontres, mais aussi Philippe Mailhabiau le commissaire.
Un temps d’échange important et constructif pour que les plus aguerris partagent leur expérience avec les plus jeunes. Pierre Muzy (BC Viriat), jeune arbitre départementale aura eu le privilège de fouler le parquet d’Ekinox pour le coup d’envoi de la rencontre.
Cette soirée doit être un tremplin vers une volonté de former encore plus d’arbitres. Car comme l’évoque Joël Robin, la situation est complexe : « Le comité de l’Ain gère 40 arbitres avec le statut d’officiel (départemental, régional ou France). Ce chiffre nous permet, tout juste, de couvrir les divisions 1 en séniors. Si nous voulons que les 150 rencontres d’un week end soient couvertes par des officiels, notre besoin est de 300 (à raison de 2 par rencontre). Sans aller jusque là, il faudrait que nous puissions monter notre contingent aux alentours de 80 arbitres et nous aurions un peu plus de latitude. »
Le responsable des arbitres Aindinois souhaite attirer l’attention de tous vers cette famille du sport trop souvent décriée et soumise à une sacrée pression : « Avec la diminution des arbitres officiels, les rencontres de ligue, voir de championnat de France risque de ne pas être couvertes à terme. La Fédération se montrera certainement plus contraignante rapidement pour éviter de se retrouver dans une impasse. Dans l’Ain nous avons beaucoup d’écoles d’arbitrage qui permettent aux clubs d’avoir des arbitres pour leurs week end. Maintenant nous devons encourager ces jeunes arbitres à passer les échelons supérieurs. La tâche n’est pas simple, mais certains clubs y parviennent. Il n’y a donc pas de raisons que cela ne fasse pas d’émules. »
Le sujet est vaste et très large, mais Joël Robin, volontaire sur ce chapitre, se démène avec toute son équipe de cadre pour endiguer la baisse des effectifs arbitres. La belle assistance aux JNA est une preuve supplémentaire que la dynamique du basket Aindinois est là et qu’avec la bonne volonté de chacun la courbe ne peut que s’inverser.